Test de Donkey Kong
Jeu : Donkey Kong
Consoles : Arcade, NES, GBA, Wii (boutique Wii), et autres
Genre : Plates-formes
Nombre de joueurs : 1 à 2 joueurs (à tour de rôle)
Sortie (sur Arcade): Juillet 1981 (JP), Août 1981 (US)
Editeur : Nintendo
Dévelopeur : Nintendo
Nous sommes en 1981. Les Shoot'Em'Up ont déjà envahi les salles d'arcade mais un jeu va sortir, et va influencer incroyablement les jeux vidéos.
Sorti du génie Miyamoto, ce titre va lancer le phénomène Mario et lancer Nintendo dans une carrière incroyable. Ce jeu, c'est Donkey Kong.

Pourquoi parler de Donkey Kong ? Parce qu'en ce jour d'anniversaire (bon anniversaire et félicitations à Dark Link en passant), j'ai voulu m'attarder sur cette
source ayant créée un torrent intarissable d'inspiration (qui a dit de fric ?). On avait vu Space Invaders qui avait révolutionné et lancé la mode Shmup', mais DK va
vraiment faire exploser ce marché naissant. Shigeru Miyamoto est programmeur et, s'intéressant aux arcades, il décide de créer un jeu sur borne. Il imagine un
charpentier devant sauver une femme kidnappée par un vilain. Pour trouver le méchant, il s'inspire du film King Kong et reprend le scénario de la belle blonde
capturée par le grand singe. Pour héros, il prend un bête charpentier du nom de Jumpman qui doit tout simplement monter les étages d'un immeuble où à son sommet
l'attend le gorille. Très peu de niveaux, un gameplay basique mais bien pensé, original, et prenant. Du fait de sa courte durée de vie, Donkey Kong devient vite un soft à
Hi-Score où les jeunes (comme les plus agés) peuvent venir s'essayer. Mais comment un concept apparement simpliste a pu susciter un tel engouement et provoquer un
tel raz-de-marée ? La question se trouve dans le scénario.

Donkey Kong sur arcade: premier niveau
Oui, je vous ai déjà raconté l'histoire de Donkey Kong, alors quel intêret de revenir dessus ? Tout bonnement car il me faut expliquer cet enthousiasme engendré
par ce titre: le raisonnement se construit autour des cinématiques qui amène l'intrigue et développe le scénario. Aujourd'hui, cela peut paraître risible, mais il
faut se rendre compte qu'à l'époque, cela constituait une avancée technologique de taille ! Effectivement, une fois le bouton START enclenché, on voit une animation
où l'on voit DK semer des embûches pour empêcher la progression de Jumpman. Ce concept a suscité un grand intêret auprès des gens et Donkey Kong a ainsi été établi
comme une sorte de pilier pour les jeux à venir. De plus, la prise en main rapide (même sans tutoriel bien évidemment) lui a permis un grand essor. Bref, vous avez
compris qu'un tel lot de nouveautés, Donkey Kong a pu se forger une belle réputation.

Le marteau, arme dévastatrice des Smash Bros., nous vient de ce jeu !
Si l'on se tourne vers le gameplay, malgré sa simplicité évidente, il cache un gros potentiel. Un seul bouton est mis à contribution: celui pour sauter, le
joystick servant à se diriger. Honte donc à celui qui dira que la maniabilité est mauvaise, même si les sauts demandent un peu d'entraînement (le niveau 2 est
effectivement un peu rebutant car un saut de 2 pixels de hauteur tue Jumpman...). Les niveaux ont toutes les mêmes bases d'architecture: des plate-formes
pouvant bouger, des tonneaux roulant, des flammes, des échelles... d'ailleurs, ces points sont intéressants car ils forment la difficulté du jeu et font différer
votre progression: les tonneaux, dévalant les étages, peuvent parfois "passer" par les échelles et vous tomber dessus, les flammes vous pousruivent et peuvent vous
coincer... c'est un peu de l'intelligence artificielle quoi. Donkey Kong a ainsi, de par son gameplay et sa jouabilité intelligente (sans oublier les bonus faisant
monter les points et ceux rendant invincibles), sa bande-son sympa, ses graphismes pas vilains, ses nouveaux concepts, sa durée de vie plus que conséquente, réussi
à se forger un nom prestigieux. 27 après, il reste un indémodable.

Récupérer le parapluie et le sac à main de Pauline fera monter les points
Jumpman en fait doit parcourir trois niveaux différents (un de moins que sur arcade, ce qui est dommage...) qui se répétent en étant de plus en plus
difficiles à chaque fois. Le premier est constitué de poutres métaliques et d'échelles. Il faut monter tout en évitant les tonneaux envoyés par DK et les flammes.
Au deuxième niveau, les plates-formes sont beaucoup plus petites, et il faudra utiliser des ascenseurs pour progresser. Ici, le gorille nous lance des ressorts qui
rebondissent. Enfin, au troisième et dernier niveau, il s'agit de retirer les huit rivets en sautant par-dessus afin de faire tomber les poutres métaliques et par
la même ocasion Donkey Kong qui ne faisait que vous narguer depuis le début, tout en évitant les flammes qui apparaissent au fur et à mesure afin de sauver Pauline.
Si vous avez regardé l'écran-titre plus haut, vous avez alors sûrement remarqué qu'il y a plusieurs modes de jeu: Game B est en fait identique au mode Game A, sauf que
celui-ci commence au plus grand niveau de difficulté du Game A. Ces deux modes sont disponibles en solo ou en multijoueur (alterné).
Donkey Kong ne serait pas un tel mythe si ses animations n'étaient pas autant soignées (qui a rigolé ?). Effectivement, les mouvements des personnages et autres
objets sont assez beaux et un souci au niveau de l'apparence globale a été fait. Pour la petite anecdote, Miyamoto a décidé de mettre un fond noir pour les versions
NES car jugeant que les ados' jouaient dans le noir, il a mis la couleur la moins violente pour les yeux.

Dans ce niveau, il faut réussir à faire tomber Donkey Kong retirant les rivets des poutres
Venons-en à la bande-son générale du titre. Tel Super Mario Bros., qui n'a jamais entendu la petite musique de fond pendant les niveaux ? Pour être plus clair,
l'unique musique du jeu (pendant le déroulement des levels) est très prenante, tandis que les "nombreux" bruitages sont de bonnes facture.
La jouabilité est quant à elle un exemple en son genre. L'expression "De toute façon, une maniabilité venant de Nintendo, c'est une référence" vient de ce jeu. Le
stick pour bouger et grimper, descendre les échelles, et le bouton pour sauter ou éviter les éléments venant à votre rencontre simplifie
les commandes.
Un des points forts de Donkey Kong réside sûrement dans son scénario. Si l'on dit Scénario au sens propre, on pourrait dire que celui de Donkey Kong est presque
copié (quoique pas vraiment usité à l'époque encore), mais la manière dont il est utilisé, en courtes cinématiques, est un grand pas en avant pour le jeu vidéo.
Sa durée de vie est quant à elle excellente : le système de points et son faible nombre de niveaux fait rentrer immédiatement le jeu dans le rang des jeux à
Hi-Scores (et Speedrun devrais-je dire aussi). De nos jours encore, nombreuses sont les personnes s'adonnant à la joie d'essayer et de repousser les limites de ce
jeu.

La cinématique de fin du trosième niveau :)
En bref...
Principe : 18/20 : Un concept vraiment original entre plate-forme et réflexion, savamment dosé. Rarement copié, il demeure une des références du genre sur borne d'arcade, ne serait-ce par son concept nouveau et rafraîchissant.
Graphismes : 15.5/20 : Tout est clair, net, bien modelé, et les couleurs ajoutent une touche de vie et d'immersion assez importantes. Les animations sont elles aussi de bonne qualité et ne souffrent d'aucun problème. La NES en a cependant plus dans le ventre !
Bande-son : 16/20 : Les thèmes sont assez sympathiques et l'on se surprend à chantonner le thème principal. Les bruitages sont eux aussi de bonne qualité et collent bien au style de jeu. Mention spéciale aux bruits des sauts.
Jouabilité : 19/20 : Elle est tout simplement brillante. La simplicité du gameplay cache une maniabilité quasi-parfaite servie par une prise en main immédiate. Elle ne fait qu'accentuer le plaisir que l'on a à jouer.
Durée de vie : 18/20 Quasi infinie. Seulement quelques niveaux et un score explosable à chaque partie. Lors de sa sortie, les salles d'arcade se remplirent grâce à ce jeu, qui était à la fois court mais... stimulant.
Note générale : 17/20 : Donkey Kong est un indémodable, ayant lancé le phénomène Mario et ouvert le jeu vidéo à tous. Son empreinte
demeurera à jamais aussi celle du génie Miyamoto, à qui l'on doit vraiment beaucoup.
Test rédigé par pp128, le samedi 19 Novembre 2008
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